ATTENTION – Cet article aborde les problèmes environnementaux d’un point de vue biblique : l’impact écologique du péché. Si vous n’êtes pas chrétien, vous pouvez bien sûr le lire, mais ne soyez pas surpris par l’abondance de vocabulaire et de références bibliques…
Nous avons vu dans l’article « Une mission de Dieu pour l’homme : prendre soin de sa création » que Dieu a confié à l’humanité la responsabilité et la gérance de la création. Ainsi, Dieu est en relation avec l’humanité et avec la création en général, et l’humanité est en relation avec le reste de la création. Seulement, lorsque le péché est entré dans le monde par la désobéissance d’Adam et Eve, le reste de la création s’en est trouvé aussi impacté. C’est ce que nous allons étudier aujourd’hui.
Un rappel sur l’entrée du péché dans le monde
C’est l’histoire d’un serpent (en fait, l’image du mal) qui vient tenter l’homme et la femme (pour les détails du récit de la chute, lire Genèse 3). Il le fait en les convaincant qu’en croquant dans le fruit de l’arbre défendu, ils ne mourront pas mais que leurs yeux s’ouvriront et qu’ils seront comme Dieu : avec la connaissance du bien et du mal. Et c’est bien sûr ce qui s’est passé.
Après avoir succombé, Adam et Eve ont immédiatement connu la mort, non pas physique (pas tout de suite), mais spirituelle : leur relation avec Dieu s’est brisée. Leurs yeux se sont effectivement ouverts : ils se sont rendus compte qu’ils étaient nus et ont eu honte. Et pour couronner le tout, ils ont gagné la connaissance du bien et du mal (et surtout celle du mal !) et le choix entre ces deux options… avec la possibilité de choisir le mal, ce qu’ils ont fait.
Après que Dieu les ait confrontés à leur mauvais choix, la sentence tombe sur le serpent, la femme et l’homme (versets 14 à 19). Et, au passage, l’ensemble de la création subit les conséquences de l’entrée du péché dans le monde.
La relation avec la création est brisée
17 Il dit à Adam : Puisque tu as écouté ta femme et que tu as mangé du fruit de l’arbre dont je t’avais défendu de manger, le sol est maudit à cause de toi. C’est avec peine que tu en tireras ta nourriture
Genèse 3, versets 17-19
tout au long de ta vie. 18 Il te produira des épines et des chardons ;
et tu mangeras des produits du sol. 19 Tu en tireras ton pain à la sueur de ton front jusqu’à ce que tu retournes à la terre, puisque tu as été tiré de celle-ci. Car toi, tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
La sentence est terrible ! Non seulement l’homme doit travailler avec peine jusqu’à la fin de ses jours, mais en plus le sol (la nature elle-même) est maudit à cause de lui ! Si l’on compare avec la situation précédente, on voit l’ampleur de la chute :
- Dieu crée les astres qui apportent la lumière, il organise les mers et les continents, et voit que cela est bon (Genèse 1, versets 1-18),
- Il crée chaque plante, chaque animal selon son espèce et décrète que cela est bon (Genèse 1, versets 19-25),
- Il donne aux animaux, pour se nourrir, toute plante, semence ou animal selon les chaines alimentaires qu’il a établies (Genèse 1, versets 29-30),
- Il fait l’humain à son image et lui donne autorité sur les autres créatures (Genèse 1, versets 26-28),
- Il décrète que tout ceci est très bon !
De plus, en Genèse 2, on apprend que l’humain est placé dans le jardin d’Eden, qu’il doit cultiver et garder. Dans ce jardin, se trouvent « toutes sortes d’arbres d’aspect agréable portant des fruits délicieux ».
Bref, d’un jardin agréable à cultiver et à garder, on passe à un sol maudit que l’on cultive à la sueur du front… La relation entre l’homme et la nature est bel et bien elle aussi brisée.
Le péché a un impact écologique
De nombreux passages de la Bible montrent le lien entre péché (c’est à dire transgression de la loi divine et mépris de la relation avec Dieu) et problèmes écologiques.
1 Vous, les Israélites, écoutez la parole que vous adresse l’Eternel, car l’Eternel est en procès avec les habitants de ce pays : « La vérité a disparu dans le pays, il n’y a plus d’amour on n’y connaît pas Dieu. 2 On n’y voit que parjure, et tromperies. Le crime, le vol et l’adultère se multiplient. La violence s’étend, les meurtres s’ajoutent aux meurtres. 3 C’est pourquoi le pays passera par le deuil, et tous ses habitants dépériront, jusqu’aux bêtes sauvages et aux oiseaux du ciel ; les poissons de la mer disparaîtront aussi.
Osée 4, versets 1-3
Dans ce texte, le lien est clairement fait entre péché des humains (tromperie, crime, vol, adultère, violence,…) et problèmes écologiques : mort des habitants et des animaux. Attention, cela ne signifie pas nécessairement qu’une ville subissant une inondation la subit directement à cause de son péché ! Les conséquences du péché sont réparties de manière plus ou moins inégale dans l’ensemble de la création.
Autres exemples bibliques du lien entre péché et conséquences sur la nature :
4 Jusques à quand le pays sera-t-il en deuil, et l’herbe des campagnes se desséchera-t-elle ? Et tout cela à cause de la méchanceté de ceux qui y habitent ? Les animaux périssent, ainsi que les oiseaux, parce que les gens disent : « L’Eternel ne voit pas ce qui nous adviendra. »
Jérémie 12, verset 4
4 La terre se dessèche et se dégrade, le monde dépérit et se dégrade, les gens haut placés de la terre dépérissent aussi. 5 La terre a été profanée par ceux qui y habitent, car ils ont transgressé les lois, altéré les commandements et violé l’alliance éternelle. 6 A cause de cela, la terre se consume par la malédiction, ceux qui l’habitent en portent la condamnation et c’est pourquoi ils se consument ; il n’en subsiste qu’un petit nombre. 7 Le vin nouveau est triste, la vigne est languissante et tous les bons vivants gémissent maintenant.
Ésaïe 24, versets 4-7
Le péché humain et les souffrances de la création sont donc liés, sans frontières géographiques. Si moi, habitante d’un pays industrialisé, je suis négligente à l’égard de l’environnement en surconsommant sans me soucier des conditions de fabrication des objets que je convoite, alors ma négligence va avoir du multiples impacts : sur la santé et la qualité de vie des personnes participant à la production de ces objets, sur la qualité de l’air, des sols, ou encore sur la vie d’animaux qui pourraient être plus ou moins bien traités. Non seulement ma négligence impacte la nature, mais elle impacte aussi d’autres êtres humains. Et, au passage -et c’est là le pus grave-, l’idolâtrie pour de multiples objets (c’est à dire l’attachement excessif à ces objets) m’éloigne de Dieu.
Sachant cela, nous aurons beau vouloir agir par nos propres moyens, en recyclant, en diminuant nos déchets, en consommant avec davantage de responsabilité, si nous ne tenons pas compte de notre Créateur et refusons de lui faire place dans notre vie, cela ne sert à rien !
L’espérance de la création
Si nous humains, ne sommes pas capables par nous-mêmes de prendre soin de la création, Dieu a un plan, heureusement !
19 En effet, la création attend, avec un ardent désir, la révélation des fils de Dieu. 20 Car la création tout entière a été réduite à une condition bien dérisoire ; cela ne s’est pas produit de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise. Il lui a toutefois donné une espérance : 21 c’est que la création elle-même sera délivrée de l’esclavage, de la corruption pour accéder à la liberté que les enfants de Dieu connaîtront dans la gloire. 22 Nous le savons bien, en effet : jusqu’à présent la création tout entière est unie dans un profond gémissement et dans les douleurs d’un enfantement. 23 Elle n’est pas seule à gémir ; car nous aussi, qui avons reçu l’Esprit comme avant-goût de la gloire, nous gémissons du fond du cœur, en attendant d’être pleinement établis dans notre condition de fils adoptifs de Dieu quand notre corps sera délivré.
Romains 8, versets 19-23
La création dans son ensemble souffre à cause du péché humain. Cependant, elle connaitra la libération et la restauration, qui n’est possible que par Jésus. C’est par Lui que tout a été créé, et c’est par Lui que seront établis « un ciel nouveau et une nouvelle terre » (Apocalypse 21 verset 1).
Lecteurs disciples de Jésus, je vous encourage donc à tenir ferme dans la foi ! Et pour les lecteurs qui ne le connaissent pas encore, eh bien, je suis convaincue que vous ne lisez pas cet article par hasard. Je vous invite donc à poursuivre votre recherche. Pour toute question, n’hésitez pas à me contacter ou à laisser un commentaire.
Sources :
- Bible d’étude Semeur 2000. Excelsis.
- Dave, B. (2014). Dieu, l’Écologie et Moi. Saint-Prex: Je Seme.