S’il ne fait aucun doute que le changement climatique est enclenché et qu’on l’on ne peut pas faire machine arrière, connait-on les conséquences du réchauffement climatique ? Il est impossible de tout prévoir en détail et de dire avec précision dans quels délais ces conséquences vont s’opérer. Cependant, les spécialistes savent déjà grosso-modo ce qui va changer. Voyons 5 grandes conséquences du réchauffement climatique, qui elles-mêmes ont des impacts…
1. Montée des eaux et réfugiés climatiques
Cela est une évidence : si l’eau monte, elle grignote sur les régions côtières. Si le réchauffement climatique entraine la fonte des glaciers, de la glace du Groenland et de celle de l’Antarctique, le volume d’eau issu de ces deux dernières va fortement augmenter le niveau de l’océan. Pour exemple :
L’Antarctique qui fond, cela ferait 70 mètres de plus : Paris serait sous l’eau.
Jean-Marc Jancovici, Le changement climatique expliqué à ma fille
Nous n’en sommes pas là et Paris ne sera pas sous l’eau dans le siècle qui vient, mais la montée des eaux prive déjà de leur habitat de nombreuses personnes. C’est déjà le cas dans les îles du Pacifique, dans lesquelles des villages ont dû être déplacés à cause de la montée du niveau d’eau.
Les îles du Pacifique ne sont pas les seules à être menacées : par exemple, nos littoraux français pourraient bien être dramatiquement redessinés d’ici plusieurs décennies. L’élévation du niveau de la mer aura plusieurs conséquences :
- destruction d’infrastructures routières, ports, centrales électriques, etc.
- perte de surfaces agricoles,
- nappes phréatiques situées près de la côte qui pourraient devenir salées,
- destruction des habitations littorales et déplacement des populations,
- conflits, tensions politiques, voire émeutes ou guerres liées aux déplacements des populations.
2. Évènements météorologiques extrêmes
Le réchauffement pourrait amener avec lui son lot d’évènements météorologiques destructeurs des paysages et des infrastructures et entrainant de nombreux morts.
Les feux de forêts
Il ne se passe pas un été sans un épisode d’incendie ravageur. Même si les départs d’incendie ne sont qu’en minorité d’origine naturelle (foudre, orages), les conditions climatiques sèches augmentent leur intensité et les rendent difficilement contrôlables. Les conséquences sont alors catastrophiques sur la biodiversité, comme cela a été le cas en Australie avec l’incendie de 2019-2020.
Des épisodes systématiques de canicule
Durant l’été 2003, l’Europe a connu un épisode d’une ampleur exceptionnelle : « Dans la plupart des stations météorologiques, le mercure a atteint ou dépassé 40 °C. » (source : Wikipedia). Cela avait entrainé en France une surmortalité de 55%.
Si la température moyenne mondiale augmente de 3°C, cela équivaudrait en Europe à une augmentation de 4 à 5°C (le réchauffement étant plus important sur les continents que sur les océans). Ces 5°C de plus, ce sont ceux de la canicule de 2003. Cette canicule deviendrait alors une norme aux conséquences dramatiques sur l’agriculture, les forêts, la santé et le vivant tout entier.
Des ouragans et cyclones plus intenses
Le réchauffement climatique va amener une augmentation des températures au niveau du sol. Ainsi, l’écart de température entre les hautes couches atmosphériques et le sol va s’intensifier. C’est cela qui pourrait favoriser la violence (voire la fréquence) des ouragans, tornades et tempêtes.
3. Réchauffement climatique et développement de maladies
Si le coronavirus (Covid-19) a mis à mal nos organisations humaines, nous ne sommes probablement pas au bout de nos peines. En effet, le réchauffement climatique va avoir pour conséquences une augmentation des maladies et le développement de maladies dans des régions du monde où elles n’existaient pas. Les microbes apprécient la chaleur, et ce ne sont pas forcément des microbes sympathiques comme ceux qui régulent nos intestins !
En particulier, les maladies à vecteurs (dans lesquelles le virus, la bactérie ou le parasite pathogène est transporté par un animal, en général un insecte) pourraient se répandre. Par exemple celui des tiques responsables de la maladie de Lyme :
L’augmentation de la température au Canada crée un environnement plus favorable pour les tiques et prolonge la saison d’activité des tiques.
Bouchard C, Dibernardo A, Koffi J, Wood H, Leighton PA, Lindsay LR. Augmentation du risque de maladies transmises par des tiques en raison des changements climatiques et environnementaux. Télécharger le PDF de l’étude
4. Baisse des rendements agricoles accompagnée de pénuries alimentaires
Les évènements météorologiques extrêmes évoqués ci-dessus vont mettre en difficulté notre production alimentaire, en particulier dans les régions fragiles. Par exemple, l’Afrique qui souffre déjà de la sécheresse, ou l’Asie du Sud Est qui essuie les pluies torrentielles de la mousson.
En zone tempérée, un réchauffement rapide affectera les plantes (cultivées ou pas) de multiples manières :
- trop d’eau tout d’un coup, ou trop peu d’eau,
- trop de chaleur,
- nouvelles agressions liées aux insectes ravageurs ou aux parasites.
De plus, les incendies de forêts évoqués au point 2 ont des conséquences sur les pluies. En effet, « l’existence ou non d’une forêt modifie la pluie locale, ce qui peut avoir des conséquences sur l’agriculture » (Jancovici).
Si les plantes sont affectées, les animaux le seront aussi, y compris les poissons. D’ailleurs, l’actuelle surpêche effectuée dans les océans, associée à leur pollution et au réchauffement climatique, fait de l’océan un « quasi-désert » au regard de son immensité.
5. Impacts sur la biodiversité
La biodiversité est déjà atteinte à cause des activités humaines directes comme la traque des gorilles et la destruction de leur habitat (les forêts). Les conséquences indirectes des activités humaines, comme la pollution ou l’augmentation des émissions de CO2, affectent la biodiversité sur de nombreux plans. Par exemple, une partie du CO2 que nous émettons dans l’air est absorbée par l’océan, entrainant l’acidification de son eau. Cette acidification met en péril les coquillages, crustacés, tortues et certains coraux qui ne peuvent plus fabriquer leur coquille calcaire (car l’acide dissout le calcaire).
Si les espèces vivantes ne s’adaptent pas au réchauffement climatique, elles ne pourront pas survivre. Nous l’avons vu au point 4, si les plantes sont menacées, ce n’est pas seulement notre rendement alimentaire qui est menacé. C’est aussi la survie des animaux.
Si les forêts disparaissent dans des incendies, ce sont aussi les animaux qui y habitent qui risquent de disparaitre. Et si ces animaux disparaissent, ils ne mangeront plus certains des insectes qui nous rendent malades ou qui dévorent nos cultures. De quoi augmenter encore les maladies, les pénuries alimentaires et les tensions socio-politiques associées…
Conclusion
Les conséquences du changement climatique, ce n’est pas seulement être en tee-shirt un peu plus souvent dans l’année. Trois minuscules degrés de plus sur la planète, cela aura un impact important sur la biodiversité et sur l’humanité.
Les scientifiques s’accordent pour dire que le réchauffement est irréversible, et qu’il pourrait même s’emballer. Comment alors garder de l’espoir ? D’abord, en se souvenant que si nous sommes incapables de maitriser la situation, Jésus-Christ le peut. Et il le fera en temps voulu.
Que pouvons-nous faire alors ?
- Faire confiance à Dieu et s’approcher de Lui en priant et en lisant la Bible
- Faire le point sur notre empreinte carbone personnelle
- S’engager dans la transition écologique
- S’habituer à vivre avec davantage de sobriété
- Se rappeler que même si nos actions individuelles n’ont que peu d’impact au niveau écologique, on les fait par amour pour notre Créateur
Sources : - Le changement climatique expliqué à ma fille, Jean-Marc Jancovici - Augmentation du risque de maladies transmises par les tiques dans le contexte des changements climatiques et environnementaux (pdf) Crédit photo : Photo de Johannes Plenio provenant de Pexels
Merci pour cette synthèse ! En partage, je vous propose de découvrir ma série de dessins en cours de réalisation : « Vanité », dont le rapport du GIEC est à l’origine : https://1011-art.blogspot.com/p/vanite.html
et « La robe de Médée » , en ce moment exposition « Tout contre la terre » (Muséum de Genève) : https://1011-art.blogspot.com/p/la-robe-de-medee.html
Et + en vous baladant sur mon site !