Disciple de Christ jusque dans ma poubelle

J’ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon premier livre, « Disciple de Christ jusque dans ma poubelle » chez Excelsis, en coédition avec A Rocha France ! À cette occasion, je voulais vous parler du processus qui m’a amenée à écrire ce livre.

Avant le livre, il y eu le blog : pourquoi avoir lancé lafamilleverte.fr ?

L’idée de ce blog est venue très tôt dans notre démarche de transition écologique. En effet, à peine entrée dans le monde du « zéro déchet », j’ai découvert tellement de choses sur les effets de nos modes de vies sur la planète et le vivant, que j’ai souhaité les consigner par écrit pour les partager à mon entourage. Au-delà des achats en vrac et de l’utilisation de produits frais et locaux en cuisine, je me suis par exemple intéressée aux cosmétiques. Qu’est-ce qui est mauvais dans les cosmétiques ? Comment faire autrement ? Comment diminuer les déchets dans ce domaine ? Cela m’a amenée à écrire des article très pratiques comme la recette de dentifrice ou « Mon cahier des charges pour des cosmétiques faits maison« .

Au fil de mon parcours, j’ai commencé à faire le lien entre ma foi chrétienne et l’écologie. Me demandant ce que la Bible disait de ce sujet, j’ai pris le temps de relire attentivement les très célèbres chapitres Genèse 1 et 2 et à fouiller d’autres textes bibliques incitant à préserver le vivant et vivre avec simplicité. Ainsi est née la catégorie « Dans la Bible« , donnant au blog une couleur chrétienne qui apparaissait très peu avant.

D’où vient l’idée d’écrire « Disciple de Christ jusque dans ma poubelle » ?

Progressant dans la modification de nos modes de vie et apprenant beaucoup sur la crise écologique, j’ai remarqué des similitudes entre vie chrétienne et transition écologique. Par exemple, à moins d’être exceptionnellement motivé, disponible et doué pour cela, impossible de tout modifier dans notre mode de vie en peu de temps. Dans la vie chrétienne, c’est un peu pareil : nous ne pouvons pas nous débarrasser d’un claquement de doigts du péché qui nous colle à la peau ! De même, c’est en se renseignant sur la crise écologique que l’on se rend peu à peu compte de l’étendue des dégâts, par exemple les pollutions plastiques pas forcément visibles dans notre quotidien. Et c’est en progressant avec Christ et dans la lecture de la Bible que l’on développe le discernement pour détecter le péché (au-delà des évidences comme le meurtre ou l’adultère !).

J’ai donc commencé à écrire sur ces similitudes, et cela m’a amenée et creuser davantage, autant dans la Bible que sur la recherche d’un mode de vie plus écologique. De fil en aiguille, j’en suis arrivée à la version actuelle du livre, qui commence par poser le cadre dans la première partie : la place des humains dans la création et dans leur rapport avec Dieu, la chute, l’espérance en Christ.

Ce cadre posé, dans la deuxième partie, je donne des pistes pratiques pour un mode de vie respectueux de la création et du vivant, en lien avec quatre principes bibliques : Aimer Dieu, Vivre simplement, Aimer notre prochain et pratiquer la justice, Persévérer ensemble.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?

Si nous sommes disciples de Christ, c’est à dire si nous suivons la direction que Jésus donne par son Esprit Saint, alors cela signifie que nous devrions le laisser regarder chaque aspect de notre vie. Même les aspects les plus matérialistes, comme le contenu de notre penderie ou nos choix de consommation alimentaire. Mêmes les plus « insignifiants », comme ce que l’on jette à la poubelle.

Les choses matérielles sont parfois dénigrées car « pas assez spirituelles », et on ne veut pas passer pour des « matérialistes ». Pourtant, pour moi, cuisiner des légumes frais et éplucher des pommes de terre, réparer des objets cassés pour économiser les ressources ou composter ses déchets végétaux sont des activités qui rendent tout à fait gloire à Dieu !

Aussi, la référence à la poubelle fait un clin d’œil au fait que ma famille a commencé sa transition écologique en s’intéressant au contenu des poubelles. Très tôt, j’ai invité Christ dans notre démarche, lui demandant du courage dans les moments difficiles, qu’il nous guide dans nos recherches, et qu’il nous donne de la joie à changer nos habitudes. En somme, j’ai intégré nos changements de mode de vie à notre vie chrétienne. Je suis aujourd’hui convaincue que c’est aussi en vivant simplement, dans le respect de la nature, en évitant le gaspillage et en témoignant en actes que je peux être « sel et lumière » (Matthieu 5.13) dans ce monde.