Depuis que notre jardin est inscrit comme refuge LPO, et probablement même avant, on peut dire que la biodiversité y est de plus en plus visible. Davantage d’oiseaux, d’insectes et d’autres espèces… Avec, parfois, des cohabitations plus ou moins difficiles.
Voici un récit des rencontres agréables (ou pas) que nous avons faites ces dernières années, et qui nous apprennent à aimer les espèces animales dans toute leur variété.
Des moineaux réveille-matin
Cet été, nous n’avons pas eu besoin de réveil. Les moineaux domestiques qui occupaient la gouttière au-dessus de notre chambre se sont occupés de chanter les premières lueurs du jour. Et d’animer nos repas sur la terrasse, quand la femelle (nous supposons ?) appelait sa famille, bien perchée sur sa gouttière. Nous avions l’impression d’avoir des voisins un peu bruyants, mais très attachants.
Un phasme aventureux
Connaissez-vous le phasme, cet insecte qui ressemble à une branche, à une feuille ou à une tige épineuse ?
Nous en avions déjà vu dans le jardin, souvent par hasard car ils se fondent parfaitement dans leur environnement. Quelle surprise le jour où nous en avons trouvé un dans la salle de bains, accroché au carrelage du mur près de la fenêtre !
Des couleuvres bien occupées
Durant l’été 2022, par une journée caniculaire et alors que je m’apprêtais à rentrer la voiture dans le garage, j’ai constaté avec stupéfaction que je suis passée à 2m d’un couple de couleuvres en plein accouplement (à moins que je confonde avec un combat entre deux mâles). Pas habitués à voir des serpents, mes enfants et moi sommes restés fascinés à contempler ces deux couleuvres qui s’enroulaient l’une à l’autre, tandis que l’une semblait vouloir mordre le dos de l’autre. Impressionnée et effrayée que j’étais, je n’ai pas pensé à prendre une vidéo, mais cela ressemblait à ça:
Des sauterelles et des mantes religieuses curieuses
Cela est maintenant une habitude. Chaque été, lors de calmes soirées où nous sommes dans le salon, nous entendons régulièrement le bruit caractéristique d’une sauterelle qui est entrée dans la maison et s’est posée quelque part. Parfois, il s’agit d’une mante religieuse. Nous les laissons aller à leur guise. Quelquefois, elles ressortent assez vite. D’autres fois, elles nous tiennent compagnie pendant plusieurs jours. Les sauterelles et les mantes religieuses étant carnivores, je suppose qu’elles se régalent des mouches, moucherons et moustiques qui font aiment bien visiter notre maison…
Une vipère qui a du mordant
En septembre, après avoir récolté toutes les mûres de nos ronces en bas du jardin, nous avons décidé d’élaguer ces ronces qui débordaient trop sur le chemin communal. Cette action, semble-t-il, a empiété sur le territoire d’une vipère qui n’a pas apprécié la manœuvre… Mon mari, bien que muni de gants et de manches longues, a fait la mauvaise expérience de la morsure de vipère. Quelques sueurs, maux de tête, maux de ventre, grosse fatigue pendant trois jours, et il en reste un souvenir mitigé. « Je ne veux plus entendre parler de biodiversité ! » dit-il maintenant en rigolant… Certes, mais nous avons dérangé la vipère, elle s’est défendue avec ses armes. Peut-on vraiment lui ne vouloir ?
Et vous, avez-vous des histoires de biodiversité au jardin à partager ?
Merci Yoanna, ça donne envie d’avoir un jardin pour observer autant de créatures !