Il en faut de la motivation, pour s’engager dans la transition écologique ! Optimiser ses trajets en voiture, acheter d’occasion plutôt que neuf, réparer tous les trous des vêtements, éviter de générer des déchets plastiques, faire comprendre à notre entourage les raisons de nos choix… Ce n’est pas simple tous les jours ! Pourtant, même si nos progrès ne sont pas constants et que notre démarche est imparfaite, ma famille reste motivée. Cette motivation, nous la puisons dans plusieurs facteurs que je vous partage ici.
Notre planète est si belle
L’argument est simple et efficace. Notre planète et tous les êtres qui la peuplent sont si bien conçus que cela donne envie de ne pas tout gâcher. Ceci dit, il semblerait que tout le monde ne l’entende pas de cette manière, sinon, personne ne se permettrait de jeter ses déchets sur un site naturel protégé (ce n’est qu’un exemple parmi de nombreux autres). Mais il n’empêche que nous sommes tous responsables, à plus ou moins grande échelle, de l’état actuel de notre planète. Encore faut-il savoir en quoi…
Plus j’en sais, plus je suis motivée pour ma transition écologique
Pas de transition écologique sans un minimum d’information ! Quand on connait les impacts environnementaux et humains liés à l’achat d’un tee-shirt à bas prix, on est davantage motivé pour passer son chemin à la prochaine tentation d’achat. De même, quand on a un minimum étudié les causes humaines du réchauffement climatique et les conséquences de ce dernier, on est davantage susceptible d’accepter de grosses modifications dans nos modes de vie.
Ces derniers jours, dans le souci de réduire encore mes émissions de gaz à effet de serre (entre autres raisons), j’ai décidé de limiter encore ma consommation de viande, voire de produits laitiers. Rien qu’avec la phase de documentation sur l’exploitation et la souffrance animale liées à l’élevage de masse, je suis devenue très motivée pour ne manger de la viande qu’une à deux fois par mois (une viande non industrielle). Et à réfréner mes ardeurs sur le fromage…
Le sentiment d’injustice
Plus on en sait, plus on découvre d’injustices… La maltraitance faite à des animaux innocents, l’exploitation des salariés du textile, les injustices liées à la déforestation, à l’extraction de pétrole, à la gestion des déchets des pays développés, etc. Continuer à vivre en surconsommant, en encourageant des industries faisant peu de cas des plus pauvres ou des plus fragiles, c’est tout simplement inacceptable. Et c’est donc une motivation supplémentaire pour trouver d’autres manières de vivre. Cela ne signifie pas que l’on va réussir à changer d’un coup nos modes de vie (le système est trop complexe pour cela), mais commencer à modifier ce que l’on trouve inacceptable est un début pour une société plus juste.
L’urgence climatique
Là, il s’agit d’une motivation pour changer un peu plus vite. Beaucoup plus vite, même. Si l’on considère le scénario RCP 8.5 du GIEC, c’est à dire un scénario dans lequel on ne change rien et les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter au rythme actuel, on peut s’attendre à 4°C de plus d’ici 2100. Si ce chiffre ne vous parle pas, voici l’une des conséquences de ces +4°C :
Et ce n’est bien sûr que l’une des conséquences, puisqu’à l’échelle mondiale, il y aura une multitude de problèmes à gérer : sécheresses, crues, incendies, baisse des rendements agricoles, réfugiés climatiques, famines, conflits armés, etc.
Quand je pense que mes enfants et leurs enfants devront vivre dans ce monde-là, cela me motive pour changer, et vite !
La perspective de construire quelque chose de meilleur
J’aime beaucoup imaginer ce que serait une vie bas carbone et plus respectueuse de la biodiversité. Nous habiterions près de notre lieu de travail et pourrions nous y rendre à pied. Les villes et villages laisseraient une belle place à la nature. Des légumes pousseraient dans les rues. Les voitures seraient toutes en auto-partage, elles ne circuleraient plus dans les centre-ville. Chaque village aurait les ressources et commerces nécessaires pour répondre aux besoins de ses habitants. Comme nous marcherions davantage et fréquenterions de petits commerces, nous discuterions ça et là, au gré des rencontres. Nos besoins étant plus sobres, nous travaillerions moins. Nous aurions donc plus de temps pour participer à la vie de la commune, flâner dans la nature, être avec ceux que l’on aime, partager nos compétences, jouer avec les enfants, apprendre, s’adonner à une activité artistique, se cultiver, rêver.
Ça ne vous donne pas envie de participer à la construction d’un tel monde ?
L’amour de Dieu, première motivation
C’est le socle de toutes nos autres motivations. Si nous prenons soin de notre environnement, si nous modifions nos modes de vie pour en atténuer les impacts négatifs, c’est par amour pour Dieu.
En effet, imaginons que votre meilleur.e ami.e vous confie les clés de sa maison pour ses trois semaines d’absence, afin que vous vous occupiez des animaux et des plantes. Vous vous acquitteriez de votre mission avec application, non ? Et bien, c’est pareil avec notre créateur, à une échelle bien plus grande et bien plus collective. Il nous a confié la planète qu’il a créée afin que nous nous en occupions. Si nous aimons Dieu, nous serons donc motivés pour réaliser consciencieusement cette mission. Et dès que nous nous rendrons compte que l’une de nos actions nuit à cette planète et à ses habitants, alors nous ajusterons notre action pour éviter cette nuisance.
C’est exactement ce que j’essaie de faire dans ma famille, avec plus ou moins de réussite, mais en tous cas avec tout mon cœur.
L’amour de notre prochain, indissociable de la transition écologique
Très lié à l’amour pour Dieu, l’amour pour notre prochain constitue également une motivation profonde pour la transition écologique. En effet, si nous aimons Dieu, alors nous lui obéissons en aimant notre prochain (même si ce n’est pas toujours simple !). Il se trouve que notre prochain peut être à l’autre bout de la planète, ou bien encore dans les générations à venir. Si nous aimons notre prochain, nous essaierons de ne lui faire aucun mal.
Aussi, dès que nous nous rendons compte que l’un des aspects de notre mode de vie porte atteinte à notre prochain (présent ou à venir), alors nous amorçons les ajustements nécessaires. Là aussi, je ne dis pas que c’est facile, étant donné la complexité des interactions dans le monde. Mais c’est une grande motivation pour lutter contre les addictions diverses d’une société qui carbure à la croissance.
Des motivations intrinsèques et extrinsèques
Ces motivations pour la transition écologique sont tout à fait intellectuelles, d’ordre moral et éthique. Ce sont des raisons qui, personnellement, me motivent intrinsèquement. Les voici pour rappel :
- La beauté de notre planète
- La connaissance des désordres environnementaux
- Le sentiment d’injustice
- L’urgence climatique
- La perspective de construire quelque chose de meilleur
- L’amour de Dieu
- L’amour de notre prochain
Il y aurait aussi des motivations extrinsèques, c’est à dire venant de l’extérieur. Par exemple :
- l’exemple d’amis ayant bien progressé dans la transition écologique,
- un projet communautaire ou associatif,
- la participation et l’implication dans un groupe local, comme les groupes locaux d’A Rocha France,
- la participation à des ateliers pédagogiques comme La fresque du climat, La fresque des déchets ou La fresque de la biodiversité,
- des livres encourageants ou des sites internet motivants,
- des applis qui proposent des défis écologiques, comme Ma petite planète ou We act for Good.
Dans tous les cas, faire sa transition écologique à plusieurs est indispensable pour rester motivé et progresser, mais aussi pour avoir plus d’impact !
Crédit photo: mixkit.co