Fermer
Se mettre au vrac

« R » comme Refuser les déchets : se mettre au vrac

Refuser est la première règle des « 5R » (Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler, Rendre à la terre) sur lesquels s’appuie la démarche zéro déchet. Si vous avez déjà mis en place le “Rendre à la terre” (le plus simple pour commencer), vous pouvez vous consacrer au premier “R”, qui réclamera davantage un remodelage de vos habitudes de consommation en vous incitant à acheter vos produits courants en vrac.

1. Repérer les commerces de vrac

Pour cela, vous devrez repérer des commerces près de chez vous qui vendent en vrac. Cela peut être au marché, chez certains primeurs, dans les magasins bio, dans des magasins spécialisés dans le vrac, et parfois même les supermarchés avec toutefois certaines limites. En effet, même si les pâtes ou le riz sont présentés dans des distributeurs de vrac, le commerce vous impose souvent d’employer les sacs papier (voire en papier et plastique) mis à votre disposition, ce qui réduit en grande partie l’intérêt d’acheter en vrac ! Certains sites internet ou applications vous aident à localiser les magasins fournissant du vrac les plus proches de chez vous, comme cartovrac.fr.

2. Préparer ses contenants

Une fois ce repérage effectué, il vous reste à vous équiper en contenants pour ne plus aller faire vos courses les mains vides. Il existe plusieurs manières de procéder, nous vous livrons la nôtre :

Pour aller à l’épicerie de vrac

Nous prenons :

  • plein de bocaux pour les produits secs (riz farine, pâtes, légumineuses, gâteaux, etc),
  • des petits sacs en tissu ou des sacs en papier réutilisés pour les grosses quantités de pâtes ou gâteaux.

Nous y allons toutes les trois semaines.


Pour aller au marché, chez le primeur, ou à la ferme

Nous prenons :

  • Un grand sac pour les légumes, quelques sacs en papier récupérés pour les petits fruits et légumes ;
  • Une ou plusieurs boîtes en verre pour le fromage, le fromage râpé et le fromage blanc ;
  • Un ou plusieurs bocaux ou boîtes pour les fruits séchés ou oléagineux.

Nous y allons une fois par semaine, dans l’un ou l’autre de ces lieux.


Pour aller à la boulangerie

Nous prenons un grand sac en tissu, et parfois une boîte pour y mettre quelques gourmandises.

Nous y allons plusieurs fois par semaine.


Pour aller à la boucherie

Notre boîte à œufs (récupérée), une ou deux boites en verre, un grand sac pour ranger le tout.

Nous y allons de temps en temps (quand nous n’avons plus d’œufs ou que nous souhaitons manger de la viande)


Nos contenants sont pour la plupart issus de la réutilisation : les bocaux en verre sont d’anciens contenants de compote, les petits sacs en tissu, bien qu’achetables, ont été faits à partir des jambes d’un vieux pyjama (et je vous assure, le résultat est très esthétique !).

3. Utiliser des contenants : la tare

Lorsque vous utilisez vos bocaux ou sacs en tissu chez vos commerçants, il est important de prendre en compte leur poids… Vous ne souhaitez pas doubler le coût de votre fromage, n’est-ce pas ? Pour cela, il faut effectuer une tare. Dans notre épicerie de vrac par exemple, nous présentons nos bocaux vides, le commerçant les pèse et y appose une étiquette avec code-barres. En scannant ce code-barres à la caisse, le poids du bocal vide est enlevé du poids du bocal plein. Chez notre boucher, il lui suffit de poser la boîte sur sa balance et de mettre à zéro, comme on le fait lorsque l’on pose un saladier sur une balance de cuisine pour peser la farine. Bien sûr, il doit ensuite refaire la tare avec une simple feuille d’emballage pour ne pas fausser les pesées suivantes.

4. Prendre de nouvelles habitudes

Comme vous pouvez le constater, vous serez certainement amenés à faire vos courses dans plusieurs lieux différents. C’est une habitude à prendre, tout comme le fait d’apporter ses bocaux ou sacs. Après environ trois mois à ce rythme, il m’est devenu bien plus naturel de me rendre plusieurs fois par semaine dans l’un ou l’autre de ces lieux avec mes propres contenants. Mes commerçants se sont également habitués à me voir arriver avec mes boites ou mes sacs en tissu, et une relation amicale s’est instaurée. Cela est tout de même plus agréable que de passer à une caisse rapide automatisée !

Contraintes logistiques

Soyez cependant conscients que penser à amener ses contenants et en assurer le nettoyage et la gestion chez soi est plus contraignant que de déballer et jeter directement à la poubelle les traditionnels emballages. C’est une discipline du quotidien qui apporte cependant des fruits (comme la discipline spirituelle !). Ici, c’est la satisfaction de moins gaspiller, de développer des relations avec les différents commerçants et, au final, de manger mieux.

Cuisiner plus !

Vous constaterez en effet qu’en achetant en vrac, vous achèterez moins de plats tout prêts. Vos produits seront davantage bruts, et vous en contrôlerez la quantité de sel, de sucre, de graisses. Vous cuisinerez donc beaucoup plus, même s’il reste encore la possibilité d’acheter des produits type traiteur et de les mettre dans vos boîtes. Passer plus de temps aux fourneaux alors que l’on avait l’habitude de préparer son repas en moins de 15 minutes, c’est également un apprentissage et une habitude à prendre. Soyez rassurés… Moi qui n’aime pas spécialement cuisiner, je m’y suis accoutumée ! J’y trouve des récompenses  : lorsque je déguste une délicieuse tarte aux légumes faite maison de A à Z, ou quand j’ai tenté pour la première fois de cuisiner une flammekuche alors que mes papilles ne connaissaient que la version toute prête du supermarché.

Les aliments réfractaires au vrac…

Il reste cependant des aliments que l’on ne trouve pas en vrac, du moins pas chez nous : les jus de fruits, le lait, les crèmes végétales, les pâtes à lasagnes, les yaourts. Pour ces derniers, nous les préparons à l’aide d’une yaourtière. Si l’on anticipe assez (9h de travail pour la yaourtière), c’est très facile à réaliser. De plus,et c’est une habitude qui permet d’éliminer presque la totalité des pots de yaourts jetés. Moyennant une simplification progressive de notre consommation de yaourts, bien sûr ! Nous nous contentons maintenant de yaourts nature avec du sucre, du miel ou de la confiture, et nous réalisons de temps en temps de la crème au chocolat ou des entremets lactés type riz au lait ou semoule.

Et vous, le vrac, ça vous tente ?

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.